«Une vie, et j’étais bien placé pour le savoir, vaut entre trente et quarante mille euros. Une vie; le col enfin à dix centimètres, le souffle court, la naissance, le sang, les larmes, la joie, la douleur, le premier bain, les premières dents, les premiers pas; les mots nouveaux, la chute de vélo, l’appareil dentaire, la peur du tétanos, les blagues, les cousins, les vacances, les potes, les filles, les trahisons, le bien qu’on fait, l’envie de changer le monde. Entre trente et quarante mille euros si vous vous faites écraser. Vingt, vingt-cinq mille si vous êtes un enfant. Un peu plus de cent mille si vous êtes dans un avion qui vous écrabouille avec deux cent vingt-sept autres vies. Combien valurent les nôtres?» À force d’estimer, d’indemniser la vie des autres, un assureur va s’intéresser à la valeur de la sienne et nous emmener dans les territoires les plus intimes de notre humanité. Construit en forme de triptyque, On ne voyait que le bonheur se déroule dans le nord de la France, puis sur la côte ouest du Mexique. Le dernier tableau s’affranchit de la géographie et nous plonge dans le monde dangereux de l’adolescence, qui abrite pourtant les plus grandes promesses.
J’ai lu, comme plusieurs, La liste de mes envies, une gentille petite histoire. Avec On ne voyait que du bonheur, j’ai été ébranlée et découvert que Grégoire Delacourt pouvait jouer dans la cour des grands auteurs.
Après la trilogie Enfant 44, un roman paranoïaque et hautement compulsif, inspiré d’un épisode traumatisant vécu par l’auteur et sa famille. Ta mère… elle ne va pas bien. Elle s’imagine des choses – des choses terribles, terribles. Elle est à l’hôpital. Elle a été internée. Un appel de son père. Quelques mots. Et Daniel qui imaginait ses parents profiter de leur retraite dans une charmante ferme suédoise voit son monde basculer. Et puis un autre appel. Sa mère. Je suis sûre que ton père t’a parlé. Cet homme ne t’a dit que des mensonges. Je ne suis pas folle. Je n’ai pas besoin de médecin. J’ai besoin de la police. Deux histoires. Deux vérités. Qui croire? Jusqu’où Daniel sera-t-il prêt à aller pour lever le voile? Au risque de découvrir des secrets plus terribles encore…
Et maintenant, ceux que je compte lire bientôt.
Gare de Philadelphie, 1923. La jeune Hattie arrive de Géorgie en compagnie de sa mère et de ses sœurs pour fuir le Sud rural et la ségrégation. Aspirant à une vie nouvelle, forte de l’énergie de ses seize ans, Hattie épouse August. Au fil des années, cinq fils, six filles et une petite-fille naîtront de ce mariage. Douze enfants, douze tribus qui égrèneront leur parcours au fil de l’histoire américaine du XXe siècle. Cette famille se dévoile peu à peu à travers l’existence de ces fils et de ces filles marqués chacun à leur manière par le fort tempérament d’Hattie, sa froide combativité et ses secrètes failles. Les Douze tribus d’Hattie, premier roman éblouissant déjà traduit en seize langues, a bouleversé l’Amérique. Telles les pièces d’un puzzle, ces douze tribus dessinent le portrait en creux d’une mère insaisissable et le parcours d’une nation en devenir.
Artie, voleur à la tire, sans toit ni loi, est un invisible, un laissé-pour-compte dont la vie tourne à vide. Un jour, il croise le chemin de Jolene, mère d’un petit Dandy de deux ans, bientôt aveugle et qui ne tient pas sur ses jambes. Pour son fils, elle s’efforce de gagner sa vie dignement, tout en le nourrissant de beurre de cacahuètes. Ensemble, Artie et Jolene vont s’unir et tenter de s’en sortir.
«La plupart des hommes de ma famille font de leurs épouses des veuves, et de leurs enfants des orphelins. Je suis l’exception. Ma fille unique, Kate, est morte renversée par une voiture alors qu’elle rentrait de la plage à bicyclette, un après-midi de septembre, il y a un an. Elle avait treize ans. Ma femme Susan et moi nous sommes séparés peu de temps après.» Ainsi commence Enon, du nom de la bourgade de Nouvelle-Angleterre où Charlie Crosby, détruit par cette tragédie, va entamer une longue descente aux enfers qui le mènera aux confins de la folie. Dans un paysage de fin du monde, Charlie se débat avec les démons de la drogue et le peuple des fantômes qui ne cessent de l’assaillir: celui de sa fille, dont l’existence trop brève se reconstitue à travers le prisme de ses souvenirs chaotiques, mais aussi celui des autres morts d’Enon, endormis sous la terre du petit cimetière paroissial que hante Charlie, errant nuit et jour à la recherche de la délivrance. Paul Harding, par la grâce d’une écriture somptueuse, nous offre un texte palpitant, vibrant d’émotion mais aussi d’humour et d’espoir. Loin de tout requiem, Enon est tour à tour une ode aux beautés inaltérables de la nature, un chant d’amour et un trip halluciné d’une drôlerie souvent féroce. Après Les Foudroyés, ce roman nous donne une confirmation magistrale: Paul Harding fait partie des nouveaux grands auteurs de la littérature américaine.
J'ai découvert Craig Davidson avec Cataract city, que j'ai adoré. De rouille et d'os est dans ma PAL. Je le garde comme valeur sûre. Le rapprochement avec Un arrière goût de rouille de Meyer n'est pas anodin. On retrouve cette même atmosphère âpre et dure, que j'apprécie tant. Pour Smith, j'ai frappé le même mur que toi: emballée par Enfant 44, déçu par Kolyma, j'ai cessé de le suivre. L'intrigue de La ferme, qui met l'emphase sur le noyau familial, m'intriguait beaucoup. Et je n'ai pas été déçu.
Alala, c'est rude autant de tentations en pleine rentrée littéraire. J'avais suivi une conférence avec Meyer l'année passée et j'avais été plutôt séduite. J'avais noté Le fils sans avoir encore trouvé le temps de m'y mettre. Cet autre roman m'a l'air tout aussi tentant. L'intrigue me fait un peu penser à Craig Davidson que tu as lu, non? (d'ailleurs, De rouille et d'os, Un arrière goût de rouille ;-))Et pour La ferme, j'ai abandonné Smith après Kolyma qui m'avait déçue alors que j'avais eu une lecture complètement addictive d'Enfant 44. Cette intrigue différente pourrait me réconcilier avec l'auteur…
Ça promet… \ »Enon\ » est dans ma PAL et j'attends l'arrivée de \ »Dandy\ » sur nos tablettes pour mettre enfin la main dessus.
J'ai adoré Enon. Et je viens de commencer Dandy 😉
Seulement cinq petits romans, et en format poche, en plus!
Encore beaucoup trop de tentations haha ^^
Il devrait beaucoup de plaire, Gab. J'ai beaucoup aimé le style de Meyer. Et l'histoire… Du lourd, comme j'aime!Je n'ai pas encore lu \ »Le fils\ ». J'attends sa sortie en poche.
Je file lire ton billet!
\ »Les douze tribus d'Hattie\ » va rejoindre ma PAL très bientôt. À suivre…
Des piles en attente… Tu n'es pas la seule! J'espère que le succès du \ »Fils\ » donnera le goût à plusieurs de découvrir \ »Un arrière-goût de rouille\ ». Et \ »La ferme\ »… une bonne lecture déboussolante. Mais fais baisser tes piles avant!
Le premier Meyer doit rejoindre ta PAL. Pour les autres, pas de presse!
Zut, en effet!!! Le Delacourt devrait beaucoup te plaire. Tout à fait dans tes cordes.
Un arrière-goût de rouille me tente beaucoup plus que Le fils du même auteur. J'ai noté, je ne connaissais pas. Merci!
J'ai lu Les douze tribus d'Hattie! C'est à lire…http://booki-net.blogspot.ca/2015/03/les-douzes-tribus-dhattie-ayana-mathis.html
J'ai adoré Le fils, de Philipp Meyer, la thématique de celui-ci m'attire un peu moins mais j'y viendrai peut-être un jour. Par contre, ça fait un bail que j'ai envie de lire Les douze tribus d'Hattie! Tu achèves de me convaincre 🙂
J'avais remarqué en librairie Un arrière-goût de rouille mais je ne me souvenais pas d'avis dessus… maintenant, je note ! Et j'ai repéré aussi La ferme… mais je devrais être raisonnable, j'ai déjà des piles en attente !
J'ai adoré le Fils de Meyer donc je note directement .. bon c'est terrible car j'y ajouterais bien Harding et La Ferme !Après mon dernier craquage, j'ai fait une grosse pause achats et la rentrée me perturbe .. car tant de livres ! Là je me concentre sur mes emprunts et je lis pas mal de BD (ma dernière aujourd'hui!) … Mais des Poche ça coûte pas cher 😉
Rooooh, ben zut! J'en suis encore à ceux d'août, moi! Le Grégoire Delacourt va sans doute rejoindre ma PAL.