Il y a eu une première lecture déroutante, puis une deuxième captivante. Ce court roman, une fois apprivoisé, m’a subjuguée.
Un classique incontournable pour tous les passionnés de nature writing. Dans une nouvelle traduction de Brice Matthieussent, accompagné d’une préface du grand Jim Harrison. À noter que Gallmeister publiera aussi le moins prochain une nouvelle traduction de Walden. La couverture est sublime…
La Tamassee, protégée par le Wild and Scenic Rivers Act, dessine une frontière entre la Caroline du Sud et la Géorgie. Ruth Kowalsky, 12 ans, venue pique-niquer en famille sur sa rive, fait le pari de poser un pied dans chaque État et se noie. Les plongeurs du cru ne parviennent pas à dégager son corps, coincé sous un rocher à proximité d’une chute. Inconscient des dangers encourus, son père décide de faire installer un barrage amovible qui permettra de détourner le cours de l’eau. Les environnementalistes locaux s’y opposent: l’opération perturbera l’état naturel de leur rivière, qui bénéficie du label «sauvage». Les deux camps s’affrontent violemment tandis que le cirque médiatique se déchaîne de répugnante manière et que des enjeux plus importants que la digne sépulture d’une enfant apparaissent… Le Chant de la Tamassee, deuxième roman de Ron Rash, est le plus représentatif de l’engagement de l’auteur pour la protection de l’environnement.
Je dois bien être une des seules à avoir dévoré Vongozero! La suite m’attend!
Lucy Diamond, quatorze ans, file à toute allure vers l’âge adulte. Prise entre l’urgence de vivre et la crainte de devoir abandonner ses manières de garçon manqué, Lucy se cherche et joue avec l’amour. Elle découvre par la même occasion que le mariage de ses parents n’est pas aussi solide qu’elle le croyait. Armée d’une bonne dose de culot, elle s’apprête à sortir pour toujours de l’enfance. Quitte à remettre en question l’équilibre de sa vie et à en faire voir de toutes les couleurs à ceux qui l’aiment. Dans un Montana balayé par les vents, c’est la peur au ventre et la joie au cœur que Lucy, pleine de vie, se lance à corps perdu dans des aventures inoubliables.
LES DERNIERS JOURS DE RABBIT HAYES – ANA MCPARTLIN – POCKET
J’ai prêté mon grand format à une amie. Il est revenu avec quelques pages gondolées… Soit elle a pris son bain avec, soit elle a pleuré comme une vache qui pisse!
Quand Mia, surnommée affectueusement Rabbit, entre en maison de repos, elle n’a plus que neuf jours à vivre. Tous ses proches sont présents à ses côtés pour la soutenir. Jack et Molly, ses parents, incapables de dire adieu à leur enfant, Davey et Grace, son frère et sa sœur, qui la considèrent toujours comme la petite dernière de la famille, Juliet, sa fille de 12 ans qu’elle élève seule, et enfin Marjorie, sa meilleure amie et confidente. Au fur et à mesure que les jours passent et que l’espoir de la sauver s’amenuise, sa famille et ses amis sont amenés à s’interroger sur leur vie et la manière dont ils vont continuer sans celle qui leur apporte tant. Car, si Rabbit a elle-même perdu la bataille, celle-ci ne fait que commencer pour son entourage. Anna McPartlin nous fait partager ces neuf journées si spéciales dans la vie de Rabbit et de ses proches. Mélancolique et drolatique à la fois, Les Derniers Jours de Rabbit Hayes nous entraîne dans un voyage émotionnel intense. À travers une galerie de personnages touchants, ce récit sur le deuil déborde d’un optimisme rare et nous rappelle que, quelles que soient les circonstances, il y a toujours de la lumière au bout du tunnel.
SABLE MOUVANT – HENNING MANKELL – POINTS
«En janvier 2014, j’ai appris que j’étais atteint d’un cancer grave. Cependant, ce n’est pas un livre crépusculaire, mais une réflexion sur ce que c’est que vivre. Je me suis promené dans ma propre histoire, de l’enfant que j’étais à l’homme que je suis aujourd’hui. Je parle d’événements qui m’ont marqué à jamais et d’hommes et de femmes qui m’ont ouvert des perspectives insoupçonnées. Je parle d’amour et de jalousie, de courage et de peur, de la cohabitation avec une maladie potentiellement mortelle. Je parle des artistes qui vivaient il y a 40 000 ans, des images fascinantes qu’ils nous ont laissées dans les recoins profonds et obscurs des grottes. Je parle du troll maléfique que nous avons engendré et que nous essayons à présent d’enfermer dans la montagne afin qu’il ne s’en échappe pas pendant les cent mille ans à venir. Je parle de la manière dont a vécu et dont vit l’humanité, et dont j’ai moi-même vécu. Je parle de la joie de vivre. Elle m’est revenue après que j’ai échappé au sable mouvant, qui menaçait de m’entraîner dans l’abîme.»
Mankell nous convie à partager le voyage étonnant de son existence, de la solitude des forêts immenses du nord de la Suède à une vie cosmopolite sur plusieurs continents, mais aussi et surtout le voyage invisible, intérieur, qui l’occupe depuis l’enfance. Un récit débordant d’énergie vitale.
Pendant des années ils se sont abandonnés à ses soins, à la sécurité qu’elle leur transmettait: madame A., la servante au grand cœur, a élevé avec amour le petit Emanuele et materné ses parents, faisant face à toutes leurs incertitudes. Aussi, quand elle s’éloigne discrètement pour affronter seule la maladie, le monde semble s’écrouler. Nora et le narrateur s’aiment, mais cela ne suffit pas; ils se sentent soudain démunis, ne savent comment s’y prendre, et les humeurs de chacun prennent le dessus. Contrairement à ce qu’ils pensaient, les fluides qui coulent en eux ne peuvent se mélanger. Mais, avant de les quitter définitivement, madame A. saura leur insuffler le courage de prendre en main leur vie. Dans ce roman d’apprentissage familial, intimiste, habité, une histoire de deuil se mue en histoire d’amour.
dans la catégorie vous ne m’échapperez pas
Après Homesman et Le tireur, je vais me pitcher sur ce nouveau roman.
Ils sont six adolescents à s’être rencontrés dans ce camp de vacances en plein cœur de l’Arizona. Leurs riches parents ne savaient pas quoi faire d’eux cet été-là, et ils ont décidé d’endurcir leurs rejetons en les envoyant au grand air comme de «vrais cow-boys». Au sein du camp, ces enfants deviennent vite inséparables. Cette nuit-là, alors que tout le monde est endormi, ils ont une mission à accomplir, un acte de bravoure qui prouvera au monde entier leur valeur. Et ils iront jusqu’au bout, quel que soit le prix à payer.
ILLUMINATIONS ET NUITS BLANCHES – CARSON MCCULLERS – 10-18
Le 29 septembre 1967, Carson McCullers s’éteignait à l’âge de cinquante ans d’une crise cardiaque avant d’avoir pu terminer son autobiographie. Ce recueil, qui réunit le texte inachevé et la correspondance échangée avec son mari Reeves, propose un éclairage neuf et poignant sur la vie et l’œuvre d’un des écrivains les plus talentueux de sa génération. L’auteure du Cœur est un chasseur solitaire livre des souvenirs et confidences qui nous font partager son travail d’écriture, ses doutes et ses moments d’inspiration. Elle y dévoile aussi la vérité sur ses relations avec son mari, dont elle divorce en 1941, qu’elle épouse de nouveau en 1945 – une longue, douloureuse et bouleversante histoire d’amour.
dans la catégorie je suis tentée
Iris n’a pas de papiers. Hospitalisée après un accident de voiture, elle attend pour être opérée que Malo Claeys, avec qui elle habite, trouve un moyen de régulariser sa situation. Mais comment la tirer de ce piège alors que la vie qu’ils mènent ensemble est interdite, et qu’ils n’ont été protégés jusque-là que par la clandestinité? C’est notre monde, à quelques détails près. Et celui-ci notamment: nous n’y sommes plus les maîtres et possesseurs de la nature. Il y a de nouveaux venus, qui nous ont privés de notre domination sur le vivant et nous font connaître le sort que nous réservions auparavant aux animaux. Plongeant dans un des enfers invisibles de notre modernité, retraçant l’histoire d’un amour difficile, Défaite des maîtres et possesseurs nous entraîne dans une fable puissante où s’entrechoquent les devenirs possibles de notre monde.
ACQUANERA – VALENTINA D’URBANO – POINTS
Après dix ans d’absence, Fortuna retourne à Roccachiara, le village de son enfance perché dans les montagnes du Nord de l’Italie, qu’elle croyait avoir définitivement abandonné. La découverte d’un squelette qui pourrait être celui de sa meilleure amie, Luce, lui a fait reprendre le chemin de la maison. C’est l’occasion pour la jeune femme de revenir sur son histoire, de régler ses comptes avec le passé et en particulier avec sa mère, la sauvage Onda dont elle n’a jamais été aimée. Ainsi débute ce récit sur quatre générations: quatre générations de femmes – Clara, Elsa, Onda et Fortuna – qui ont vécu en autarcie année après année, privées d’hommes, marquées comme au fer rouge par d’étranges dons qui les ont placées en marge de leur communauté. Au terme de cette plongée aux origines, Fortuna pourra-t-elle s’engager sur le chemin de la reconstruction et de la réconciliation? Acquanera aborde avec force et sensibilité les thèmes des relations maternelles et filiales, de la transmission, de la mort, de la différence et de l’amitié. Avec ce deuxième roman symbolique et poétique, Valentina D’Urbano confirme son singulier talent.
À l’occasion d’une rétrospective de son travail dans une galerie, Elaine Risley, une artiste-peintre controversée, retourne à Toronto sur les lieux de son enfance. Hier puritaine et grise, aujourd’hui éclatante de la lumière des néons, la ville provoque chez Elaine un choc qui fait rejaillir les souvenirs de son enfance. Pendant la semaine qu’elle y passe, l’attention d’Elaine, et celle du roman, se concentre sur le passé et sur l’introspection. Et aux milieu des images diverses qui remontent à la surface de sa mémoire, revient celle qui a peut-être le plus pesé sur son destin: l’image de Cordelia, son amie d’enfance, sa tourmenteuse, son double. Entre passé et présent, la vie de la narratrice se dévoile et l’on suit les premières années de son arrivée à Toronto. Là, Elaine rencontre Carole, Grace et Cordelia. Ensemble, les petites filles mettent en place un monde à elles, loin des préoccupations des adultes et où se jouent des tragédies silencieuses, des drames étouffés. Puis les années passent et Elaine continue son chemin, mais garde en elle le souvenir de cette période étrange, où s’enracine sa mémoire et ses oublis, et qui est le terreau dans lequel s’inscrit son art. Avec ce magnifique roman de formation, Margaret Atwood fait tourner devant nous son oeil-de-chat, cette bille fétiche, ou se trouve reflétée la vie de toutes les femmes, de toutes les petites filles qu’elles ont été.
Le décor inquiétant de cette fable anti-utopiste est bien connu: c’est celui de la banlieue concentrationnaire qui va recouvrir peu à peu la surface habitable de la planète. Une immense zone urbaine d’ennui, de désolation et de peur. Sur ce monde déshumanisé et ses habitants asservis, Alex, le voyou au charme pervers féru de musique classique et de langues anciennes, entend régner par la violence et la terreur. À la tête de sa horde adolescente, il matraque, viole, brûle, torture, et s’acharne à détruire une société programmée pour le bonheur et le progrès. Un jour, il est arrêté et envoyé en prison. Afin de faire écourter sa peine, il se porte volontaire pour une thérapie révolutionnaire financée par le gouvernement dans le cadre d’un programme expérimental d’éradication de la délinquance où des psychanalystes l’emploient comme cobaye dans des expériences destinées à juguler la criminalité. Il s’agit d’amener Alex à associer certains stimuli aux douleurs provoquées par les drogues qu’on lui administre au cours de ce traitement. Après sa remise en liberté, il apparaît totalement inadapté et sans défense face au reste de la société. Chassé et agressé par tous, il se réfugie chez un homme, qui se révèle une de ses anciennes victimes. Celui-ci, désireux d’affaiblir le gouvernement en place et de se venger d’Alex, décide de le pousser au suicide. La tentative échoue. Alex est finalement sauvé et pris en charge par le ministre de l’Intérieur.
Des tentations parmi ces titres?
Il semble avoir fait l'unanimité, ce roman de Vincent Message. C'est le temps que j'y vienne. Pour le Walden, la version que publiera Gallmeister fait TRÈS envie.
j'avais été bien calmé par le roman de vincent message l'année dernière ! quant à Walden, je vais attendre la traduction chez Gallmeister (je suis impatient!!!!)
Il est bien noté, souligné et écrit en gras!
Il n'est pas loin dans ma PÀL! Jusqu'à maintenant, j'ai adoré tout ce que j'ai lu de ROn Rash. Et je m'en garde sous le coude!
Je vois que le conseil a déjà été donné, mais je le réitère : laisse-toi séduire par Vincent Message. Ca a été un de mes coups de coeur de 2016 !
Le Ron Rash est le seul que j'ai lu dans cette liste et je te le conseille vraiment !
Moi aussi, mais après une deuxième lecture, enfilée à la suite de la première.Quelle puissance, quelle originalité et quel style!
À vos ordre, miss: je lirais le Vincent Message dans lire la 4e (d'ailleurs, ce ne sera pas difficile, je ne les lis pour ainsi dire jamais!)On se sent si bien, chez Thoreau. Il a l'art d'éveiller et d'élever les consciences…
Tu as de l'avance sur moi, toi, pour le Pete Fromm et le Ron Rash.Thoreau ne doit pas te faire peur du tout! Mais il faut trouver le bon moment et être bien disposée pour le lire.Le D'Urbano ne m'avait pas accroché en grand format, mais là, je vais m'arrêter! C'est fou comment une couverture peut changer notre envie!
Un grand classique qui ne se démode pas. Je compte bien le relire un de ces quatre. Tu me diras…
Moi aussi, j'aime beaucoup Ron Rash. Je me souviens que les avis n'étaient pas top sur ce roman. Aussi, je tiens à en lire d'autres avant de venir à celui-ci, notamment \ »Un pied au paradis\ » et \ »Le Monde à l'endroit\ ».
Attention, \ »La douleur porte un costume de plumes\ » est très particulier… Pour l'apprécier à sa juste valeur, je l'ai lu deux fois, une après l'autre!\ »Lucy in the sky\ » m'attend depuis des lustres. Et j'aime aussi cette chanson!\ »Les derniers jours de Rabbit\ »… Je me doute bien de l'avalanche de larmes. Je vais le laisser mûrir juste encore un peu!
Des envies délicieuses, en effet! Ce n'est pas le choix qui manque, cette fois-ci.Toi, buveur de lait? Nooon! Je ne t'imagines tellement pas!
Tu auras la chance de mettre la main avant moi sur le TRÈS attendu nouveau roman de Glendon Swarthout! Celui-là, je n'en ferai qu'une bouchée!Tu notes Alice Munro?! Lequel?!
Moi aussi !!!!
J'ai tellement adoré \ »La douleur porte un costume de plumes \ »!
Il faut lire Vincent Message (sans lire la quatrième de couv')Ah Walden! J'ai lu l'édition précédente, et ses essais sont en cours de lecture.
Je rajoute le Giordano et le D'Urbino à ma liste, ils me faisaient envie en broché mais je n'avais pas eu le temps de les lire à leur sortie. Le Thoreau me fait un peu peur…et j'ai aimé les romans de Pete Fromm et de Ron Rash !
WALDEN!!!! Je le lorgne dans ma bibliothèque depuis des mois… et cette année, c'est décidé, je le lis!
Lucy in the sky me tente bien!J'aime beaucoup Ron Rash mais Le Chant de la Tamassee m'a plutôt déçue…tu me diras!
Dans mon futur panier, il y aura \ »La douleur porte un costume de plumes\ », \ »Lucy in the sky\ » (parce que j'aime cette chanson) :-)Tu n'as pas encore lu \ »Les derniers jours de Rabbit\ »? Je pencherais pour l'avalanche de larmes… j'étais inconsolable après cette lecture!
Oh… Un Pete FrommOh… Un MankellOh… Un Bison aussiQue de délicieuses envies ce mois-ci comme celui de boire un verre de lait au Korova Milkbar !
cool des Poches !!! Bon, j'en ai déjà lu plusieurs (Aquanera dont j'aime la couverture aussi et Ron Rash) – je retrouve aussi une de mes envies : Glendon Swarthout.Je note celui d'Alice Munro 😉