Les mots me manquent pour dire à quel point j’ai aimé ce roman. Un de mes gros coups de cœur de 2016. Comme je l’ai écrit dans mon billet: un roman d’une émouvante beauté.
Si l’intrigue a des airs de déjà-vu, le personnage de Jacob m’a complètement happée. Un autre de mes gros coups de coeur.
Avec L’homme de la montage, Les règles d’usage est l’un des meilleurs romans de Joyce Maynard que j’ai lu (et l’un des meilleurs romans ayant en toile de fond le 11 septembre).
Ils ont traversé l’Atlantique pour vivre leur rêve, le vrai, l’américain. Originaire du Cameroun, Jende Jonga sait que le sort de sa famille repose sur l’obtention d’un visa de travail. Des études pour sa femme, Neni, un avenir pour son fils, Liomi… Après plusieurs petits boulots clandestins, Jende croit enfin tenir sa chance: un job de chauffeur pour Clark Edwards, riche banquier de Manhattan. Mais nous sommes en 2007, et la crise des subprimes réserve, à tous, un réveil brutal… Choc des cultures et quête du bonheur: le rêve que l’on poursuit n’est pas toujours celui qu’on croit…
dans la catégorie le grand format m’attend
Dans la ferme de l’Indiana qui l’a vue grandir, Constance jouit enfin, auprès de son compagnon, d’un bonheur tranquille. Mais lorsque la guerre de Sécession éclate et que Bartholomew est appelé à rejoindre les rangs de l’armée de l’Union, c’est elle qui, travestie en homme, prend sans hésitation, sous le nom d’Ash Thompson, la place de cet époux que sa santé fragile rend inapte à une guerre qu’elle considère comme impensable de ne pas mener. Ayant perdu la trace de son régiment après une bataille féroce où elle a été blessée, Constance, la rebelle, dépouillée de son uniforme, reprend, au sein de paysages dévastés, le chemin de la ferme, guidée par l’amour infini qu’elle porte à son bien-aimé mais profondément hantée par la violence et l’étrangeté des aventures qui ont marqué sa périlleuse initiation à l’univers impitoyable des champs de bataille et à leurs sordides coulisses. Abondant en rencontres aux frontières du réel avec les monstres que la guerre fait des hommes et des lieux, ce roman magistral, largement salué par la presse américaine, propose, à travers le parcours de son androgyne et farouche protagoniste immergée dans les ténèbres du chaos, une impressionnante méditation en forme d’épopée sur la fragilité des certitudes et l’inconstance de toute réalité.
KENTUCKY SONG – HOLLY GODDARD JONES – LIVRE DE POCHE
Tout commence par une étrange disparition dans une petite ville du Kentucky: Ronnie Eastman, une jeune femme qui aime bien faire la fête et qui collectionne les conquêtes, demeure introuvable. Son absence va révéler les peurs et les préjugés de son entourage: Susanna, sa sœur, en apparence bonne épouse et mère modèle; Tony, une ex-star du basket devenu flic; Wyatt, un ouvrier qui mène une existence solitaire; et la seule personne à savoir où se trouve Ronnie, Emily, une adolescente introvertie, bien décidée à garder le secret… À travers l’énigme d’une femme jugée un peu trop «libre», c’est leur propre vérité que ces personnages vont peu à peu découvrir. Holly Goddard Jones tisse un récit où roman noir et suspense psychologique se rencontrent jusqu’au vertige. Après Une fille bien, un recueil de nouvelles très remarqué, elle continue d’explorer, comme Laura Kasischke, les lignes de faille de nos vies.
dans la catégorie il me les faut
Alex, seize ans, vient de voler sa quatorzième voiture. Pas pour la revendre ou se lancer dans un trafic, non, juste pour conduire, s’évader d’un morne quotidien coincé entre une scolarité dont il s’est totalement désintéressé et une famille éclatée – un père alcoolique ouvrier chez Chevrolet, une mère partie ailleurs en emmenant avec elle son petit frère. Largement inspiré de la jeunesse de l’auteur qui, comme Alex, découvrit la lecture en maison de correction après avoir été arrêté au volant d’un véhicule qui n’était pas le sien, Le Voleur de voitures arrive à créer un personnage universel, un adolescent paumé qui sombre dans la délinquance sans même en avoir conscience. Il s’embourbe mollement, espérant se faire arrêter pour que quelque chose vienne, enfin, perturber son existence morose. En suivant l’inexorable coulée de ce personnage qui perd pied, Theodore Weesner tresse un roman initiatique sensible et émouvant sur les relations père-fils, sur l’apprentissage de l’amour à l’adolescence, la recherche du frère perdu et la fin de l’enfance.
En 1925, Jack naît blanc dans une famille noire de l’Ontario. Noir pour ses parents et blanc aux yeux des autres, Jack, l’homme aux deux visages, subit sa double et paradoxale identité. Enrôlé dans la marine, il se retrouve à Terre-Neuve, où il rencontre Vivian qu’il séduit par ses talents de musicien jazz. Ce roman aborde des thèmes profondément humains: la famille, l’amour et le racisme, à une époque où l’Amérique vibre au rythme de la Deuxième Guerre mondiale.
Il était une fois un homme qui rangeait ses souvenirs dans des bocaux. Chaque caillou qu’il y dépose correspond à un évènement de sa vie. Deux vacanciers, réfugiés pour l’été au fond d’une vallée, le rencontrent par hasard. Rapidement des liens d’amitiés se tissent au fur et à mesure que Florin puise ses petits cailloux dans les bocaux. À Margaux, l’adolescente éprise de poésie et à Pascal le professeur revenu de tout, il raconte. L’histoire du village noyé de pluie pendant des années, celle du potier qui voulait retrouver la voix de Clovis dans un vase, celle de la piscine transformée en potager ou encore des pieds nickelés qui se servaient d’un cimetière pour trafiquer.
UN PAPA DE SANG – JEAN HATZFELD – FOLIO
Jean Hatzfeld revient sur les collines de Nyamata, au bord de ses marais, vingt ans après le génocide. Il donne la parole ici non plus aux tueurs et aux rescapés dont les récits peuplaient ses précédents livres, mais à leurs enfants. Ils n’ont pas connu les machettes, mais ont grandi dans leur souvenir. Ils s’appellent Idelphonse, Fabiola, Immaculée, Fabrice, sont lycéens, couturiers ou agriculteurs. Ils partagent le génocide en héritage, mais pas du tout la même histoire familiale. Dans ces familles décimées, certains ont grandi dans le silence et le mensonge, ont affronté les crachats sur le chemin de l’école, d’autres ont été confrontés aux troubles de comportement de leurs parents, à la houe sur une parcelle aride dès l’adolescence. Ils dansent ensemble, fréquentent les mêmes cafés internet mais ne parviennent jamais à parler des fantômes qui ont hanté leur enfance. Leurs récits à la première personne, au phrasé et au vocabulaire métaphorique si particuliers, se mêlent aux chroniques de la vie de tous les jours sur les parcelles ou dans la grande rue.
dans la catégorie à ne pas manquer…
De toutes les qualités qui ont justifié le succès de la Trilogie new-yorkaise, l’art de la narration est sans doute la plus déterminante. C’est qu’il suffit de s’embarquer dans la première phrase d’un de ces trois romans pour être emporté dans les péripéties de l’action et étourdi jusqu’au vertige par les tribulations des personnages. Très vite pourtant, le thriller prend une allure de quête métaphysique et la ville, illimitée, insaisissable, devient un gigantesque échiquier où Auster dispose ses pions pour mieux nous parler de dépossession.
AU PAYS DES CHOSES DERNIÈRES
D’une ville qui semble sur le point de disparaître, Anna Blume écrit une lettre dont on ne sait si elle trouvera jamais son destinataire. Cet ailleurs presque indéfini, ce pays des dernières choses a une force symbolique d’autant plus efficace qu’elle défie en nous un passé de terreurs et d’apocalypses en même temps qu’elle renouvelle les interrogations auxquelles nous oblige parfois notre perverse relation avec le langage. Mais la force et le talent de Paul Auster, c’est de faire sentir le poids de ces oppressions sans jamais s’éloigner d’une «aventure» infiniment romanesque par laquelle on reste fasciné du commencement à la fin.
dans la catégorie à vos risques et périls…
Si j’ai passé un très agréable moment de lecture avec Mille femmes blanches, j’ai éprouvé une amère déception pour la suite des aventures de Mary Dott.
Vous avez lu certains de ces romans? Vous avez des tentations?
Tu as tout bon, ma chère! Et, sur ta liste d'achats, les auteurs sont dans le bon ordre!On se rejoint sur Paul Auster, délaissé sur ses derniers…
Tu as de bonnes fréquentations! Et tu l'as lu, \ »Neverhome\ »?Certains romans de Maynard m'ont laissée «bof», mais pas \ »Les règles d'usage\ »! Il m'en reste encore quelque-uns à lire… Lesquels que tu n'as pas aimés?
Déjà sur ma liste d'achat: Richard Wagamese, David Joy, Smith Henderson. Dans ma PAL: La trilogie New-Yorkaise, qu’étonnamment je n'ai encore jamais lu! J'ai lu beaucoup de livres de Paul Auster, moins ses derniers aussi.
Les règles d'usage est un roman de Maynard que j'ai beaucoup aimé (ce n'est pas le cas de tous ses romans). Et Neverhome a été traduit par ma prof de version de fac.
Pour le Wagamese, tu le sais, c'est réglé!Paul Auster a une tête d’intello? Tu trouves? Son oeuvre n'est pas du tout intimidante. Du bon new-yorkais!On se fera une lecture commune-différente: j'attaquerai \ »Dodgers\ » quand tu liras Joy! Je blague…
Les deux premiers sont les plus «notables»! Une mini librairie sous le coude, c'est bien, mais une moitié de librairie, c'est une autre paire de manches! Il y avait la pàl à 300 (200 maintenant), mais c'est sans compter tous ceux qui restent, disséminés dans la maison!
Je suis SUPER contente pour le Wagamese, et très fière de toi!Pour \ »Yaak Valley, Montana\ », trop pavé: oui, trop hermétique: non, hyper accessible. Mais des longueurs, quand même. Plus tard, plus tard…
waouw il y a du lourd, comme tu dis!Tu vas être contente, je me suis procuré le Wagamese!Et comme toi, j'ai adoré Les règles d'usage… peut-être me laisserai-je tenter par Yaak Valley, Montana – trop pavé, trop hermétique, à un moment où j'avais déjà beaucoup de choses à lire…
Je note les deux premiers, même si je n'ai jamais eu de PAL à 300, elle commence à peser son poids ( deux étagères !). pas grave, j'aime bien avoir une mini librairie sous le coude !
Je préfère la couverture canadienne à la française (pas de SP possible apparemment) donc je lirai le Wagamese en le commandant sur un site canadien ! J'ai deux autres romans de lui en anglais. Sinon, pour Auster, bizarrement sa tête d’intellectuel m'a toujours fait peur 😉 Pour David Joy, je sais !mais mon planning est plein jusqu'à Noël hihihi
Ah oui, \ »Les vies de papier\ ». La prémisse est intéressante. Il était dans ma pàl, je l'ai feuilleté et… il est passé à la trappe!Je vais aller te lire sur \ »Amelia\ »…
l'autres est Les vies de papier :). En effet j'ai lu et adoré Amelia, je ne peux que te le conseiller http://www.livreetcompagnie.com/2016/09/amelia-de-kimberly-mac-kreight-livre-de-poche.html
À mon humble avis, si je ne devais que retenir un seul titre de Paul Auster, ce serait \ »La Trilogie New-Yorkaise\ ». Mais aussi \ »L'invention de la solitude\ ». Il te parlerait bien, celui-là. Je suis vraiment étonnée que tu n'ais jamais lu, encore, de Paul Auster…Je ne reviens pas là-dessus, mais il te faut lire le roman de David Joy (et moi, \ »Dodgers\ » très très bientôt).Oui, le plus grand nombre doit lire Wagamese, point à la ligne. Tu as lu son nouveau? Pas déjà, rassure-moi! Ici, il sort à la fin du mois avec sa jolie couverture…
C'est un plaisir, mais c'est toujours risqué! Ce genre de billets fait souvent enfler les pàl. Mais moi aussi j'attends les sorties poches (pour plusieurs titres, du moins) 🙂
Décidément, il faut que je me penche sur cette \ »variante chilienne\ ». Gros coup de coeur aussi pour le roman de David Joy. Hâte de lire son prochain. OUI, stp, retiens \ »Les étoiles s'éteignent à l'aube\ ». Tu m'en remercieras – du moins, je l'espère!
Le Raufast passe de la catégorie «un jour peut-être» à «il me le faut». Punaise, je ne m'en sortirai jamais!
Les 8 premiers: les meilleurs! Y'a pas à dire, tu t'en sors très bien!
Tu l'échappes belle. Au risque de me répéter (ça me fait du bien): elle ne contient plus 300 volumes, dieu merci!
SIX?! Tout un craquage. Mais en poche, ça aide à faire passer la pilule!J'attends le Emma Cline pour très bientôt. Je suis peu tentée par \ »Là où elles reposent\ ». Il me semble que l'histoire est déjà-vu et revue… Je ne demande qu'à ce que ça ne soit pas le cas, hein! Tu avais lu \ »Amelia\ »? Je ne me souviens pas…\ »Crépuscule du tourment\ », par contre, me tente bien. J'attendrai de le voir passer chez toi pour me décider!Et quel est l'autre???
J'y crois aussi. Tu l'aimeras, cette histoire. J'en suis presque certaine! D'une légèreté tellement profonde…
Tu es plus loyal que moi, à ce que je vois… Moi, j'ai commencé à déchanter avec \ »La musique du hasard\ », comme si je ne retrouvais pas «mon» Paul! Après, je l'ai perdu pour de bon!
Merci de l'éclairage. Je vais me concentrer uniquement sur \ »La variante chilienne\ ». Cette histoire de cailloux m'intrigue au plus haut point!
Me remercier?! À toi d'être raisonnable et de tester jusqu'à quel point tu arrives à résister aux tentations.Et… je ne suis pas à l'abri, hein! Le risque de rechute n'est jamais loin!
\ »Voici venir les rêveurs\ » m'a beaucoup plu aussi. Pour les deux horizons différents. Au final, tous font face à leur lot de problèmes. Et présenté comme elle le fait, les uns ne sont pas moins pires que les autres… C'était habile!\ »Les règles d'usage\ » est un excellent Maynard, à mon goût, du moins. Je sens qu'il va beaucoup te plaire.\ »Les étoiles s'éteignent à l'aube\ » a été un de mes gros coups de coeur, en effet. Et il en a été de même à tous ceux à qui je l'ai prêté. C'est plutôt bon signe, non?!
Je te dirais que s'il n'y en avait qu'un seul à lire parmi ceux que j'ai lu, c'est bien \ »Les étoiles s'éteignent à l'aube\ ». Je sens qu'il risque de te faire très bonne impression, celui-là. Et moi, je dois lire \ »Kentucky Song\ », qui se trouve environ au milieu de ma pàl!
YEAHHHHH ! J'ai lu la majorité des sorties en Poche et j'ai plusieurs déjà dans ma Pàl donc la Trilogie New-Yorkaise de Paul Auster (je ne le connais pas mais j'ai toujours pensé que celui-là était bon). A part le David Joy – et Kentucky Song (mais je crois l'avoir en broché). Donc ouf ouf ouf !! et il faut lire Wagamese !!!!!
Je n'en ai lu aucun, mais normal j'attends les sorties poches :-)moi ! Ainsi je te remercie pour les mises en avant de ces livres dont beaucoup me font envie.Bises
Je garde un excellent souvenir de La variante chilienne et je suis ravie de voir la sortie en poche du roman de David Joy, l'un de mes gros coups de coeur de cette année! je me l'offrirais peut-être du coup! Les règles d'usage, évidement, très beau roman et j'aime bcp cette couverture. Je retiens Les étoiles s'éteignent à l'aube 😉
Les deux premiers, Neverhome et Raufast c'est du tout bon !
les 8 premiers sont déjà dans ma PaL ou dans ma Whislist et le reste ne me branche pas ! ouf ma Pal à eu chaud sur ce coup là 🙂
Ouf ça va, j'ai un peu près lu là-dedans ce que j'avais envie de lire… Ou alors c'est dans ma PAL (qui compte quand même moins de 300 volumes, dieu merci !)
j'ai craqué hier : j'en ai acheté 6 dont Kentucky Song et Joyce Maynard (+ The gilrs, Là où elles reposent, Crépuscule du tourment et un autre publié chez 10/18).
Voici venir les rêveurs… toujours pas lu, et pourtant, l'envie est toujours présente. Allez, j'y crois pour 2017!
Même si je continue de le suivre, avec toujours le même entrain, la même envie, le Paul Auster que j'aime surtout est aussi celui de la Trilogie New-Yorkaise, de Moon Palace, du Voyage d'Anna Blum et de la Musique du hasard…
Que du beau et du tentant !J'ai lu La variante chilienne et j'ai eu un vrai coup de cœur pour cette histoire de mémoire et de cailloux qui la capturent. Complètement sous le charme, je me suis attaquée ensuite à La fractale des raviolis, grave erreur (roman fourre tout, digressions invraisemblables).
Alors toi, tu réduis ta PAL de 100 livres, et nous avec ces tentations, on va dangereusement augmenter la nôtre ! Je ne sais pas si je dois te remercier ou te maudire LOL
J'avais beaucoup aimé Voici venir les rêveurs. Le Maynard est en haut de ma wishlist surtout depuis que j'ai lu son dernier roman et j'ai noté Les étoiles s'éteignent à l'aube que je ne connais pas mais si c'est un de tes gros coups de coeur, je vais me pencher dessus de plus près 😉
De tous ceux que tu présentes je n'ai lu que Kentucky Song que j'avais beaucoup apprécié ! Dans ces sorties, \ »Les étoiles s'éteignent à l'aube\ » est celui qui me fait le plus envie!