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Déconvenues romanesques

Après mon coup de foudre pour On m’appelle Demon Copperhead de Barbara Kingsolver, je me doutais bien que les prochains romans que je lirais seraient plus fades. Et ça n’a pas manqué…

M’est tombé des mains, après une vingtaine de pages lues, Basses terres d’Estelle-Sarah Bulle, dont j’attendais beaucoup après mon emballement pour Là où les chiens aboient par la queue. J’explique cette débandade par un mauvais timing. J’y ai retrouvé ses mots chatoyants et ses personnages incarnés. Dans ce cas-ci, je garde le roman pas trop loin. J’aimerais m’y remettre et lui donner une nouvelle chance, une fois que je serai mieux disposée.

J’ai par la suite mis de côté le roman de Dan Chaon, Somnambule, après en avoir lu plus des trois-quarts. Il m’a manqué d’élan pour me rendre à la fin. L’atmosphère du roman était à ma hauteur, pourtant. Je m’étais attachée à Will Bear et à son chien Flip. Le côté improbable sur lequel repose l’intrigue m’allait bien. Le ballon s’est dégonflé. Ça s’est mis à tourner en rond. L’ennui m’a prise.  

Au bord de la crise de panique, après avoir mis de côté ces deux romans sur lesquels je misais gros, je me suis tournée vers le roman de Brandon Hobson, Dans l’écho lointain de nos voix. Un roman choral américain? Une famille cherokee? Ça augurait bien. J’ai lu le roman d’une traite, mais plusieurs arêtes me sont restées en travers de la gorge. L’arrivée de Wyatt m’a semblé tirée par les cheveux. J’ai toujours autant de mal avec l’apparition d’esprits dans un roman. C’est le cas ici, avec Tsala. Au final, Je n’ai pas trop apprécié. Fabienne et Ceciloule ont été plus emballées que moi.

Depuis ces déconvenues de lectrice capricieuse, j’ai trouvé chaussure à mon pied avec une roman québécois exceptionnel! Je t’en reparle prochainement.

© unsplash | André Hunter

13 comments

    1. Tu as bien raison, c’est souvent une question de moment et de prédisposition. Ça reste désespérant lorsque le nombre de romans abandonnés s’allonge! Heureusement, ça ne s’éternise pas.

  1. Merci pour le lien et désolée de ces déconvenues…! J’ai mis un moment à apprivoiser le Brandon Hobson mais finalement il m’a touchée malgré ses défauts (ceux d’un premier roman peut-être ?).

    1. Le roman de Brandon Hobson est à mon sens inégal. Certaines personnages se démarquent grandement par rapport à d’autres (la mère, sa fille); j’ai aussi beaucoup aimé le père. Quant à l’idée du premier roman, j’ai peine à y croire depuis que j’ai lu nombre de premiers romans extraordinaires. Je pense, toujours chez Terres d’Amérique, à Ici n’est plus ici de Tommy Orange, ou encore Ohio de Stephen Markley. Deux grands premiers romans, pour moi.

      1. Je te rejoins concernant Ohio et Ici n’est plus ici, et comme toi j’attends Le déluge avec impatience. Les premiers romans ont effectivement souvent un souffle particulier, mais à mon sens ils ont aussi parfois (mais pas toujours, loin de là) ce genre de défauts.

        1. Tu as raison, les premiers romans ont aussi parfois ce genre de défauts. Le pire, c’est lorsqu’un deuxième, puis troisième roman maintiennent encore ce genre de défauts.

  2. ah oui, tu fais bien d’en parler ! moi je trouve ça dingue le Dan Chaon, car tu es allée très loin ! J’ai pensé à toi ce matin, car Stephen Markley sort un nouveau roman après Ohio. Je crois que tu avais aimé, moi c’est le roman qui m’a plongé dans ce vide sans lecture d’un an ! du coup, en voyant ça, j’ai tremblé pourtant son nouveau roman semble très prometteur ! hâte de te lire pour ton coup de coeur du coup 🙂

    1. Oui, c’est fou pour le Dan Chaon. Mais déjà à la moitié, je peinais à poursuivre. Je reste dans l’idée que ce que je préfère, avec Dan, ce sont ses recueils de nouvelles. Plus il fait court et plus il fait fort.
      J’ai vu pour la parution du nouveau roman de Stephen Markley. J’avais adoré Ohio. Tu te doutes bien que je trépigne d’impatience. 1200 pages au programme. Tu passeras ton chemin, j’espère. Pas question que tu replonges dans le vide!

  3. C’est plutôt bien pour nous, 3 titres à ne pas noter… dommage pour le Chaon, j’avais beaucoup aimé «Une douce lueur de malveillance» noté ici je crois..

    1. Il y a aussi de bonnes chances que tu y trouves ton compte! Si j’ai apprécié certaines parties, d’autres m’ont ennuyée. Une lecture inégale, au final. Mais je me suis rendue à la fin. Ce qui, me connaissant, n’est pas négligeable.

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