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Défi · Roman insulaire à l’honneur

Ce défi littéraire prend une tournure qui n’est pas trop à mon goût. Dépitée en lisant L’inconnu du Nord-Express de Patricia Highsmith, v’la que ça empire encore!

Cette fois, l’idée était de proposer à l’autre un roman insulaire. Parmi les choix soumis par Electra, l’embarras du choix n’était pas au rendez-vous. Pire, aucun des romans ne me faisaient envie. J’ai roulé mes manches bien hautes et je me suis dit: finis-en au plus vite et prends le plus court.

En dix esquisses, Herman Melville fait le portrait des îles Galápagos. Dans les premières esquisses, les descriptions du territoire n’en finissent plus. L’ennui suintait de chacune de mes pores. Les longues descriptions contemplatives de la nature ont tendance à chatouiller ma patience. Et que dire des descriptions des tortues. J’adore les animaux. Mais lire un récit détaillé sur leurs caractéristiques et comportements, c’est quasiment au-dessus de mes forces. Cela a eu le mérite de me faire réaliser que je carburais aux interactions, dans la vie comme dans les livres. Entre humains de préférence. J’aime découvrir et comprendre les dynamiques de groupe, celles qui se développent entre les individus. Quant à la symbiose entre l’humain et la nature, je préfère la vivre et la ressentir plutôt que de la lire.

Les dernières esquisses ont atténué l’ennui éprouvé à la lecture des premières. Ici, on touche à l’humain : marins, ermites et naufragés. La description des mœurs de ces habitants a enfin éveillé mon intérêt précaire.

Les mots de Melville (ou est-ce la traduction?) était d’une lourdeur indicible; tantôt trop poétiques à mon goût, tantôt dignes d’un ouvrage de vulgarisation scientifique. Il y avait du sable dans l’engrenage de ma compréhension.

T’imagine? J’ai mis deux semaines à lire 128 pages. Impossible de les tourner sans qu’une envie de dormir irrépressible se pointe. En gros, Les Encantadas m’ont fait l’effet d’un somnifère littéraire. On s’entend que je ne compte par lire Moby Dick dans cette vie. Peut-être dans la prochaine, si prochaine il y a!

Les Encantadas, ou Îles Enchantées, Herman Melville, trad. Pierre Leyris, Folio, 2006, 128 p.

Rating: 1 out of 5.

© unsplash | Randall Ruiz

4 comments

    1. Effet somnifère non désiré. Je n’ai pas de problème de sommeil!

      J’aurai abandonné l’ouvrage après 10 pages si ce n’avait été de ce défi. Heureusement, depuis, je suis tombée sur une excellente surprise! À suivre le mois prochain…

  1. merci pour le fou rire du soir ! je bosse comme une folle, même le week-end alors te lire ce soir me procure un énorme plaisir ! un effet somnifère .. dis-donc je me disais que c’était un bon moyen de découvrir la plume de Melville, mais apparemment la baleine attendra 😉

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